La parole est donnée ! : Yves Baunay

Publié le par association ORT

Réflexions sur le travail

Université d'été à Port de Bouc
25, 26 et 27 septembre 2008

20 lignes pour ouvrir le débat :
Yves Baunay
Institut de recherche de la FSU
Animateur du chantier travail

 

Les leçons d’une expérience : animation d’un chantier travail dans un institut de recherche syndical

 

Au point de départ un grand étonnement : dans leur activité quotidienne, le mouvement syndical et les militants syndicaux contournent la question du travail comme activité, alors qu’ils considèrent qu’ils ne cessent de s’occuper du travail, de le représenter, d’en parler, de le mettre au cœur des revendications, des mobilisations et des actions.

 

D’où l’objectif premier du chantier : sensibiliser les syndicalistes à la question du travail, à ses enjeux, aux potentialités que la question du travail pourrait receler pour redynamiser l’activité syndicale, les mobilisations syndicales, les rapports aux syndiqués et aux professionnels. Une coopération approfondie syndicalistes – chercheurs est en construction pour aller dans ce sens.

 

Finalement, cela débouche sur un questionnement des pratiques syndicales et une approche de l’activité syndicale avec les méthodes et les concepts développés par les différentes sciences du travail et leurs démarches.

 

 

 

Yves Baunay

 

Publié dans Université(s) d'été

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J
Excusez-moi, c'est parce que je dois reprendre mon travail....Mme L..., syndicaliste et secrétaire du CHSCT de son entreprise, m'appelle en me demandant si la conversation peut tenir dans le laps de temps qu'elle envisage visiblement y consacrer, car « dans trois minutes, je dois reprendre mon travail ». Il est 11h25, précisément, lorsque je décroche mon téléphone. Elle a pris quelques jours de congés, et tout à l'heure, lors de mon premier contact téléphonique, elle m'avait demandé de rappeler dans cinq minutes pile, car elle attendait alors un document en cours de photocopie, elle semblait prise dans un rendez-vous (médecin ?).Je l'appelle une deuxième, puis une troisième fois dans le délai proposé, elle décroche mais elle se trouve alors dans le métro et me dit qu'elle m'appellera dans trois quarts d'heure.Son coup de fil arrive ; je lui communique les informations qui lui sont dues (la prévenir qu'un document est envoyé à sa collègue du CE sur leur ordinateur et à son domicile), elle reformule, évoque le fait qu'elle n'est pas fortiche en ordinateur, mais que s'il le faut, elle me donnera son imail du domicile ; son mari, en vacances, pourra alors imprimer le document.A la fin de la conversation, surgit cette excuse pour expliquer la fin de notre entretien : « c'est parce que je dois reprendre mon travail ».Je suis d'abord perplexe et repense à une remarque du même genre, émis en son temps par Mireille, à l'UD. Là, je lui avais demandé : mais jusqu'à présent (nous avions travaillé durant environ une heure trente), n'avons nous pas travaillé ? Elle m'avait répondu : je n'ai jamais réussi à me mettre au clair face à cela...Maintenant, j'ai une intuition : et si « retourner au travail », c'était tout simplement se replacer en situation de subordination vis à vis de l'employeur ? D'où la difficulté de placer mentalement, les deux activités de travail (pour l'employeur, pour les travailleurs) dans le même registre ?Jean Marie Francescon – 21 juillet 2008.
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